La junte militaire birmane a repris le pouvoir le 1er février. Ce putsch a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi et mis fin à une fragile transition démocratique de 10 ans. Depuis, le concert de protestations internationales et l'annonce de nouvelles sanctions n'infléchit pas les généraux.
La répression orchestrée par les militaires birmans a même fait un premier mort vendredi 19 février, une jeune fille blessée par balle la semaine dernière devenue une icône pour les manifestants qui continuent à se mobiliser pour dénoncer le putsch. Mya Thwate Thwate Khaing, 20 ans, avait reçu une balle dans la tête au cours d'une manifestation violemment réprimée à Naypyidaw, la capitale administrative, le 9 février.
Samedi 20 février, deux manifestants ont été tués et une trentaine blessés, à Mandalay, dans le centre de la Birmanie, par des tirs des forces de l'ordre lors d'un rassemblement anti-junte. En moins de trois semaines, près de 550 personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles des responsables politiques, fonctionnaires grévistes, moines, activistes...